Votre communiqué de presse a suscité l’intérêt d’un(e) journaliste et il(elle) souhaite s’entretenir avec vous pour en savoir plus ? Votre attaché(e) de presse a réussi à déclencher un interview avec un média ? Un(e) journaliste a repéré votre entreprise en faisant des recherches sur Google, comme étant susceptible de répondre à ses questions pour un article qu’il(elle) prépare ? Les interviews presse sont une excellente occasion de faire connaître votre entreprise, de partager votre vision et votre expertise. Mais pour qu’ils génèrent une retombée presse, quelques règles sont à respecter. 10 conseils pour réussir votre prochaine interview presse.
1 – Renseignez-vous sur le média et le journaliste qui va vous interviewer
Quels types de sujets couvre le média ? Quel est son format, sa périodicité, son angle rédactionnel, son style ? Quelle est la rubrique (actualités, dossier, point de vue, etc.) pour laquelle vous allez être interviewé ? Quels sujets traite habituellement le journaliste ? Est-il généraliste ou spécialiste ? Quel est son niveau de connaissance ou d’expertise par rapport à votre secteur d’activité ? Comprendre et connaitre le média, son public ou son lectorat cible ainsi que le journaliste, va vous aider à préparer votre interview et à déterminer les messages à faire passer.
2 – Choisissez le bon porte-parole dans votre entreprise
Les dirigeants d’une entreprise ne sont pas forcément les mieux placés pour répondre aux interviews, notamment quand il s’agit de sujets d’expertise. Choisissez l’interlocuteur qui saura répondre précisément aux questions en fonction de la thématique à aborder. Et pas un simple porte-parole chargé de transmettre des messages « prêts à l’emploi » qu’il n’incarne ou ne maîtrise pas.
3 – Préparez quatre à cinq messages clés à faire passer
Quels sont les quatre à cinq messages clés que vous voulez faire passer ? Que doit avoir retenu le journaliste à l’issue de l’interview ?
Ne vous attendez pas à ce que le journaliste soit un expert de votre secteur : même s’il est spécialisé, il le sera toujours un peu moins que vous. N’hésitez pas à faire des analogies, à donner des exemples, pour asseoir vos propos. Si vous pouvez l’aider à comprendre les faits, les données, les tendances, vous avez toutes les chances de devenir une ressource précieuse pour votre interlocuteur, qu’il n’hésitera pas à solliciter ultérieurement. Les relations presse s’inscrivent dans le temps.
Un journaliste peut ne pas poser les questions auxquelles vous souhaiteriez répondre. Dans ce cas, répondez aux questions posées et orientez vos réponses vers les sujets que vous souhaitez aborder.
En début d’entretien, demandez de combien de temps vous disposez, afin de caler vos réponses et vos messages clés dans le temps imparti.
4 – Anticipez les questions et entrainez-vous !
Pensez aux questions qui pourraient vous être posées sur votre marché, votre entreprise, vos produits ou vos services, et exercez-vous à répondre à ces questions. Vous n’avez pas besoin de mémoriser les réponses, mais en vous exerçant, vous serez plus à l’aise le jour J. Vous pouvez coucher vos messages clés sur papier, en quelques mots, voire vous enregistrer ou vous filmer. Plus vous préparez vos réponses et messages clés, plus il y a de chance qu’ils soient intégrés et repris par le journaliste.
5 – Préparez les 10 questions que vous ne voulez pas qu’on vous pose
Ces questions ne vous seront peut-être pas posées, mais vous serez prêt à y répondre, le cas échéant. Dans tous les cas, ne pas éluder les questions car le journaliste reviendra sans doute à la charge pour obtenir ses réponses. Soyez franc et dites les raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas répondre : cette information est confidentielle ; votre fonction ne le permet pas ; en l’état actuel des connaissances, vous ne pouvez pas vous positionner, etc. Éventuellement, communiquer le nom d’une personne habilitée à transmettre l’information, même s’il est possible que le journaliste se heurte à nouveau à un refus.
6 – Démontrez votre connaissance de votre écosystème et concurrence
Même si vous pensez que vous n’avez pas de concurrents directs, le journaliste pourra faire un lien avec d’autres entreprises, dont les activités sont approchantes. Vous devez les connaître et être en mesure d’expliquer ce qui vous distingue d’elles. Ne dénigrez jamais vos concurrents, mais soyez prêt à démontrer et à expliquer en quoi et pourquoi vous êtes différent.
7 – Soyez à l’heure et réservez le temps nécessaire
Le journaliste donne de son temps pour vous parler. La moindre des politesses est d’être à l’heure et de prévoir le temps nécessaire pour répondre à ses questions. Il arrive que les journalistes soient en retard. Dans ce cas, patientez.
8 – Soyez à l’écoute et restez vigilant
Ne parlez pas trop vite, pour laisser au journaliste le temps de prendre ses notes. Soyez à l’écoute de votre interlocuteur pour identifier les éventuels points qu’il aurait mal compris. Dans le cas d’une interview croisée, écoutez les autres intervenants. Cela vous permettra de rebondir sur un message, pour le renforcer ou le compléter. Ou au contraire, de prendre le contre-pied de ce qui s’est dit, en argumentant votre point de vue. Dans tous les cas, aucune information n’est « off the record » : partez du principe que tout ce que vous avancez peut être relayé par le journaliste.
9 – Exprimez-vous clairement, soyez précis et évitez le jargon
Faites des phrases simples et veillez à ce que vos messages soient clairs et faciles à comprendre pour le journaliste. Évitez le jargon et, dans la mesure du possible, les anglicismes. Ne présumez pas que le journaliste connait tout du sujet ou de votre entreprise. Expliquez. Si le journaliste ne comprend pas ce que vous dites, il n’écrira pas sur vous.
10 – Ne demandez pas à relire l’article avant sa parution !
L’entretien semble s’être bien déroulé mais vous n’êtes pas serein sur la façon dont vos propos vont être restitués ? Sachez que la relecture d’un article n’est pas un droit, et est même contraire aux bonnes pratiques. Il est d’usage que les journalistes proposent de relire les citations, à savoir les propos qui vous seront attribués, mais ce n’est en aucun cas systématique.
Vous avez consacré beaucoup de votre précieux temps au journaliste, qui n’a finalement pas parlé de votre entreprise ou relayé vos propos, ou très peu. Il est possible que vous n’ayez pas été suffisamment clair, pertinent et/ou précis. Si bien que le journaliste n’a pas obtenu les informations dont il avait besoin. L’angle du papier ne se prêtait peut-être finalement pas pour écrire davantage sur votre entreprise ou relayer plus votre point de vue. Vous êtes déçu, et c’est bien naturel. Dans tous les cas, cultivez la relation… pour de prochaines opportunités !
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