Et si l’on pouvait mesurer et comparer les impacts environnementaux des services numériques que l’on utilise au quotidien dans la sphère professionnelle et privée ?
C’est tout l’enjeu du projet collaboratif NégaOctet, porté par Neutreo (pôle Numérique responsable d’APL), DDemain, GreenIT.fr et LCIE (filiale de Bureau Veritas), et retenu par l’Ademe dans le cadre de l’appel à projets Perfecto 2018. NégaOctet a pour but de construire et de tester le premier référentiel d’évaluation des impacts environnementaux et d’éco-conception des services numériques.
Montrouge, le 24 octobre 2018 – APL, expert en data centers, annonce que le projet NégaOctet, d’élaboration et de test d’un référentiel d’évaluation de la performance environnementale des logiciels et services numériques, a été retenu par l’Ademe dans le cadre de l’appel à projets de recherche Perfecto 2018. Porté par Neutreo, pôle Numérique responsable d’APL, DDemain, GreenIT.fr, le Laboratoire Centrale des Industries Electriques (LCIE, Ex-CODDE, filiale de Bureau Veritas), ce projet, d’une durée de deux ans, a pour objectif de mettre en place un cadre méthodologique, une base de données consolidée et un outil d’évaluation des impacts environnementaux des solutions logicielles et services numériques, en vue de leur éco-conception.
NégaOctet : évaluer l’impact environnemental des services numériques
Le projet NégaOctet est né d’un constat : peu de données fiables sont aujourd’hui disponibles sur l’impact environnemental global des services numériques et des logiciels. Les travaux engagés jusqu’à présent se sont focalisés sur des thématiques précises (efficacité énergétique des data centers, obsolescence programmée des terminaux, production de déchets…), sans faire de liens entre elles. Le projet, dans lequel APL va s’investir activement, a pour objectif de proposer une méthodologie robuste et documentée, de mettre en place une base de données partagée et de concevoir un outil d’évaluation, directement opérationnels pour éco-concevoir des services numériques de manière efficace.
« Les impacts environnementaux des services numériques sont souvent perçus comme immatériels car non visibles. Or, la consommation de ressources environnementales liée aux services numériques est considérable. Notre objectif, au travers de NégaOctet, est de développer une méthode d’évaluation commune pour mesurer, et surtout réduire, les répercussions sur l’environnement. Dans les projets d’éco-conception, nous obtenons très souvent des réductions significatives. Mais pour s’améliorer, il faut commencer par mesurer », explique Caroline Vateau, directrice du département Numérique responsable d’APL.
Un projet collaboratif, une gouvernance ouverte et mobilisatrice
D’une durée de deux ans, ce projet se veut collaboratif. Il est porté par Neutreo, pôle Numérique responsable d’APL, DDemain, GreenIT.fr, le Laboratoire Centrale des Industries Electriques (LCIE, Ex-CODDE, filiale de Bureau Veritas). En outre, afin de mobiliser l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur du numérique, une gouvernance ouverte et partagée sera mise en place. Le projet reportera régulièrement à un comité consultatif composé des organisations suivantes : Alliance Green IT, EcoInfo, Gimelec, Pôle Ecoconception, C3D, IGNIES, CCI France, Collectif Numérique Responsable, Club Green IT.
« Des évènements seront également organisés pour présenter l’avancement de nos travaux », précise Caroline Vateau.
Cinq des huit projets retenus concernent le numérique responsable
L’appel à projets de recherche Ademe Perfecto 2018 a retenu huit projets collaboratifs, portés par 23 entreprises au total. Cette année, outre Négaoctet, quatre autres projets lauréats concernent le numérique responsable : conception d’un socle technologique pour le pilotage automatique d’architectures microservices éco-responsables pour le Cloud (GL4MA) ; création d’une solution d’intelligence artificielle pour réduire l’empreinte environnementale des applications logicielles et des data centers (GreenApp) ; conception d’outils d’évaluation des impacts environnementaux des objets connectés (GreenLab4_IoT) et étude de faisabilité d’une plateforme limitant l’impact environnemental de la diffusion de contenus multimédias en peer-to-peer depuis le web (WPS). Sur les 1,5 millions d’euros de coût total des huit projets, l’Ademe en finance 0,7 millions.