L’intelligence artificielle (IA) générative s’impose de plus en plus dans le domaine de la création de contenu. Grâce à des outils comme ChatGPT, Gemini, Claude, Perplexity ou encore DeepSeek, il est possible générer des contenus, et notamment des articles de blog, en quelques secondes. Pour les entreprises, ces technologies offrent des perspectives plus qu’intéressantes : gains de temps et de productivité, possibilité de mettre en ligne de nouveaux contenus plus fréquemment et optimisation du référencement naturel. Cependant, elles comportent aussi des limites, notamment en ce qui concerne la qualité, l’originalité voire la fiabilité des contenus générés.
Les avantages de l’IA générative pour la rédaction de contenus
L’un des atouts majeurs des outils d’IA générative est leur rapidité d’exécution. Là où un rédacteur humain peut passer plusieurs heures à rechercher des informations, les structurer et créer un contenu, ils sont capables de générer un texte de 2 000 mots en moins d’une minute. L’accélération du processus de rédaction permet de publier de nouveaux contenus plus régulièrement pour améliorer la visibilité de votre entreprise dans les moteurs de recherche et alimenter vos canaux de communication (newsletter, réseaux sociaux…).
Par ailleurs, ces outils ne se contentent pas d’écrire : ils proposent des idées d’articles, sont capables de reformuler des phrases et d’optimiser les contenus pour améliorer le référencement naturel.
Principale limite de l’IA générative : son manque de créativité et d’originalité
Cependant, les outils d’intelligence artificielle générative manquent de créativité et d’originalité. Et c’est logique ! Ces outils s’appuient sur d’immenses bases de données textuelles pour générer des contenus. Ils reproduisent des « schémas de langage » existants. Ils ne créent pas de nouvelles idées, mais combinent et reformulent ce qu’ils ont appris. Il en résulte inévitablement des contenus qui peuvent donner l’impression d’être génériques et/ou pas assez approfondis.
« Formatés », les contenus générés comprennent par ailleurs souvent des « tics de langage » , comme « crucial », « essentiel », « captivant » ou encore « dans le monde actuel » pour ChatGPT. Toutefois, ces « lacunes » peuvent être corrigées grâce à des prompts plus précis ou des demandes de reformulation.
La question de la fiabilité des informations
La fiabilité des informations générées par les outils d’IA pose également parfois des soucis. En effet, contrairement à un journaliste ou à un rédacteur humain, une intelligence artificielle n’a pas (encore ?) la capacité de vérifier ses sources ni de distinguer une information erronée ou obsolète. Ainsi, il arrive que les contenus proposés incluent des erreurs, voire soient totalement farfelus. Cela arrive notamment quand il n’y a pas assez de données sources disponibles. Dans le domaine de la tech, qui évolue très rapidement, nous avons constaté des « hallucinations » à de nombreuses reprises. Il est donc indispensable d’effectuer un travail de relecture et de « fact-checking » avant toute publication.
Le risque de dépendance et d’uniformisation du contenu
Au-delà des enjeux de qualité et de fiabilité, une utilisation excessive des outils d’IA générative risque de conduire à une forme de dépendance (voire de perte d’esprit critique ?). À force de recourir à ces technologies, les rédacteurs de contenu pourraient-ils voir leurs compétences créatives et rédactionnelles s’éroder, au point de ne plus être en mesure de produire eux-mêmes des articles de qualité ?
De plus, l’uniformisation du style et du ton conduit à une situation où de nombreux contenus se ressemblent (ce phénomène est déjà observable !), ce qui nuit à la (bio)diversité éditoriale.
Les enjeux légaux, éthiques et sociaux de l’IA générative
Par ailleurs, l’usage de l’IA pour rédiger des contenus soulève des problématiques légales, éthiques et sociales :
- Les modèles d’IA sont entraînés sur des corpus de textes existants et peuvent involontairement reproduire des contenus très proches de sources déjà publiées et protégées par des droits d’auteur.
- Dans un souci de transparence et de relation de confiance entre les marques et leurs publics (clients, prospects, partenaires, investisseurs…), faut-il préciser qu’un article a été partiellement ou entièrement rédigé par une intelligence artificielle ?
- Enfin, l’impact social ne peut pas être ignoré : remplacer les rédacteurs humains par des outils d’IA réduit d’autant les opportunités d’emploi ou de sous-traitance à des professionnels expérimentés.
Cap sur une approche hybride : l’IA générative au service des rédacteurs
À l’heure où l’IA générative est de plus en plus utilisée, la clé réside sans doute dans une approche hybride, où elle ne remplace pas la plume humaine, mais vient la soutenir pour trouver des idées, générer un premier (pro)jet et accélérer la production de contenus. Les rédacteurs ayant toujours le dernier mot, celui d’apporter une véritable valeur ajoutée et une expertise aux lecteurs, ainsi qu’une touche personnelle ou singulière. Pour les contenus qui impliquent de développer des idées nouvelles ou visionnaires, l’IA n’est pas adaptée, par nature.
Autrement dit, aux entreprises qui feraient le choix de créer leurs contenus à l’aide de l’IA, nous avons tendance à recommander une utilisation raisonnable de cette innovation technologique.
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