Tennaxia dévoile les résultats de sa sixième étude sur l’évolution de la démarche et les pratiques de reporting extra-financier de près de 75 entreprises, cotées et non cotées.
Laval, le 28 août 2018 – Tennaxia, éditeur de logiciels et société de conseil spécialiste de la performance durable des organisations, dévoile les résultats de sa sixième étude « Pratiques de reporting et rapports extra-financiers », réalisée via un questionnaire en ligne auprès de 74 entreprises cotées et non cotées, du 19 avril au 15 juin 2018. Un éclairage sur l’évolution de la RSE, du reporting réglementaire dans les entreprises ainsi que sur les perspectives de la mise en œuvre de la déclaration de performance extra-financière (DPEF).
Les entreprises formalisent leur politique RSE et publient leurs objectifs RSE
85 % des entreprises interrogées formalisent leur politique RSE. 80 % d’entre elles publient leurs objectifs RSE, soit 18 points de plus qu’en 2017. Des objectifs RSE qui sont de plus en plus fréquemment vérifiés par un organisme tiers indépendant pour des raisons de crédibilité et de transparence vis-à-vis des parties prenantes.
L’analyse de matérialité se généralise et progresse de 12 points
L’analyse de matérialité s’impose désormais comme un outil de gouvernance RSE : 65 % des entreprises interrogées ont réalisé une analyse de matérialité, contre 52 % en 2017. Avec une implication de plus en plus forte des directions générales : 83 % des analyses de matérialité sont présentées au CODIR, soit une progression de plus de 13 points en deux ans.
Les Objectifs de Développement Durable (ODD) s’imposent
69 % des entreprises répondantes sont entrées dans une dynamique de contribution aux ODD de l’ONU, contre 60 % en 2017. 60 % des entreprises ont identifié les ODD auxquels elles entendent contribuer. Les objectifs 13 (lutte contre les changements climatiques), 12 (consommation et production responsable) et 8 (travail décent et croissance économique) s’imposent. Le pilotage des ODD dans les rapports progresse de 12 points (56 % des entreprises interrogées contre 44 % l’an passé).
Lutte contre le changement climatique et devoir de vigilance
53 % des répondants se sont fixés des objectifs s’inscrivant dans une trajectoire bas carbone et un peu plus de la moitié des entreprises soumises au devoir de vigilance a publié son plan de vigilance. « La déclaration de performance extra-financière pourrait constituer un puissant levier de développement des stratégies bas-carbone fondées sur l’identification des risques sociaux et environnementaux », commente Bertrand Desmier, directeur de la Business Line RSE de Tennaxia.
Agences de notations extra-financières
Si les entreprises sont de plus en plus nombreuses à répondre aux sollicitations des agences de notation extra-financière (64 % en 2018 contre 53 % en 2017), 68 % d’entre elles estiment qu’il s’agit d’une tâche de plus en plus chronophage et 47 % seulement jugent satisfaisantes l’allocation de moyens en interne pour répondre aux agences, contre 67 % l’année dernière.
Le reporting intégré progresse de 10 points en un an
Le reporting intégré, regroupant les indicateurs financiers et extra-financiers, progresse de 10 points en un an (22 % y ont recours, contre 12 % en 2017) mais n’en demeure pas moins un exercice difficile à mettre en œuvre car elle nécessite de faire collaborer des directions qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble.
16 % des entreprises affirment avoir déjà anticipé la DPEF
Si, avec la création de nouveaux KPI et une approche plus concise fondée sur la matérialité, la déclaration de performance extra-financière est bien accueillie, sa mise en œuvre fait débat quant aux moyens à mettre en œuvre. 16 % des entreprises du panel affirment avoir anticipé les obligations de la DPEF et 55% ont réalisé un gap analysis pour identifier les progrès qu’il leur reste à faire : renouvellement de la matrice de matérialité, réalisation d’une cartographie des risques…
Une entreprise sur deux estime prendre suffisamment en compte les risques extra-financiers, mais 64 % des entreprises estiment que leur analyse de matérialité ne prend pas suffisamment en compte les risques extra-financiers. Si 55 % des entreprises ont établi une cartographie des risques RSE, seulement 42% ont fait le lien entre leur cartographie des risques et leur analyse de matérialité.
La portée de la communication RSE reste le maillon faible
La communication des données et la portée des rapports volontaires et réglementaires reste problématique. La moitié des entreprises ne mesure pas l’audience de leurs rapports RSE. Et parmi celles qui mesurent leur audience de manière quantitative et/ou qualitative, seules 40 % d’entre elles sont satisfaites des résultats. L’usage des réseaux sociaux pour publier les résultats extra-financiers est en légère hausse : 43 % des entreprises y ont recours, contre 40 % l’année dernière.
Le bilan sur cinq ans
• La conformité réglementaire, imposée par le Grenelle 2, a constitué un puissant levier de formalisation des politiques RSE.
• La RSE s’intègre de plus en plus, voire de mieux en mieux, dans les entreprises les plus matures, avec une implication grandissante des directions générales.
• Les reporting ont gagné en pertinence : les organismes tiers indépendants ont challengé les entreprises sur la présence et robustesse des données, mais aussi sur le sens des informations qualitatives à publier. La pression grandissante des agences de notation extra-financière a également contribué à renforcer la pertinence des rapports de gestion.
• Le reporting intégré progresse mais n’en demeure pas moins un exercice difficile à mettre en œuvre… tout comme la déclaration de performance extra-financière (DPEF).
Méthodologie de l’étude
L’étude a été réalisée entre le 19 avril et le 15 juin 2018. Elle a fait l’objet d’une enquête en ligne auprès de 101 entreprises françaises, pour 74 questionnaires exploitables.
Typologie des entreprises répondantes :
• 53 % emploient plus de 5 000 salariés
• 18 % emploient entre 2 001 et 5 000 salariés
• 62 % ont un CA supérieur à 1 milliard d’euros
• 58 % sont des SA
• 53 % sont cotées en Bourse
• 69 % sont soumises aux obligations réglementaires de l’article 225 du Grenelle 2
• Plus de 12 secteurs d’activité sont représentés
Pour télécharger l’étude, Reporting RSE et reporting extra-financier.